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Des Branches
6 avril 2013

Fégréac

Fégréac, et sa mairie, représentent mes premiers souvenirs de recherche généalogique.

Après les demandes initiatiques par courrier pour récupérer les actes de mes parents, grands-parents et aïeux, j'ai pu, lors d'un séjour en famille, découvrir mes premiers registres paroissiaux et d'état-civil. 

Je garde le souvenir de personnes charmantes, qui m'ont ouvert une salle de la mairie et laissé des matinées et des après-midi entières ,seul avec ces registres, pour remonter ma branche agnatique et les apparentées. Ce ne serait plus possible aujourd'hui afin de préserver les précieux documents.

Paradis généalogique, Fégréac dispose encore de ses registres paroissiaux jusqu'en 1535. Lors de mon premier passage j'ai pu remonter ma ligne patronymique jusqu'en 1595 environ. Cette richesse a permis à l'association Mémoire Vivante de Fégréac de faire un relevé exhaustif de tous les actes passés dans la commune, chapeau messieurs dames.

Fégréac, village de Loire Atlantique (auparavant Loire Inférieure), à la limite de l'Ille et Villaine et du Morbihan, se situe a peu près à égale distance de Rennes et de Nantes, mais du Pays nantais où poussent nombre de pommiers, à couteau ou à cidre, des vignes de muscadet ou de gros plant, et des pataches (pommes de terre, voir G).

L'origine du nom de Fégréac est obscure, certains avancent qu'il viendrait, de "ficarium" (figuier).

La terminaison en ac peut aussi désigner le nom du propriétaire d'un domaine, c'est la version la plus probable. Nombres de lieux en France possèdent ce suffixe, une des raisons est la façon romaine de nommer les propriétés par cette terminaison en ac. Il s'agirait donc  du domaine d'un certain Feger nom d'un colon romain inconnu.

Cette version est moins poétique, mais concrètement, il paraît que le figuier ne pousse pas tant que cela en Loire-Atlantique. Les preuves d'une activité importante dans le village à l'époque Gallo-Romaine renforcent la crédibilité de cette piste etymologique. Une sculpture sans tête, la Vénus de Rextugenos, potier gallo-romain,est le plus célèbre de ces vestiges et est connue sous le nom de Vénus de Fégréac.

Fégréac s'étend sur un territoire très étendu de multiple villages ou hameaux, le couvrent, plusieurs lieux-dits portent le même nom que des familles :Hotel Gloret, Hôtel Denis, Hôtel Menand, Hotel Serot, dont les noms devaient venir des familles, mais aussi Balac, la Gicquellerie ou la Bocquelais, dont je ne sais si le village est venu de la famille ou la famille du village.

FEGREAC_44

Blason de Fégréac

Sources hhtp://www.fegreac.fr, hhtp://www.infobretagne.com, Mémoire vivante de Fégréac

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5 avril 2013

Egliseneuve d'Entraigues

Ce nom singulier est celui d'une paroisse du Puy-de-Dôme.

J'y ai quelques ancêtres dont Françoise Tournadre qui a épousé un voisin de Bagnols : Martin Papon, maréchal ferrant. 

Les parents de Françoise, Antoine et Jeanne Groffaud ou Grouffaud  sont aubergistes, lui est aussi voiturier, elle est parfois nommée cabaretière. 

Je ne suis pas sûr de la lignée au niveau des grands-parents. Mais à priori les mariages des collatéraux (frères, soeurs, oncles, tantes) se font souvent avec des voituriers, des aubergistes ou des maréchaux ferrants. Ces recherches pour retrouver les ascendants d'Antoine et de Jeanne m'ont rappelé l'importance du milieu social dans le choix des conjoints.

Grand nombre de mes aïeux étaient laboureurs, cultivateurs ou brassiers et se mariaient  avec des laboureuses, cultivatrices ou femmes de labeur. Sur cette branche, se succèdent des générations d'artisans. Un maréchal épouse souvent la file d'un maréchal, un voiturier, celle d'un aubergiste ou d'un autre voiturier, au moins les aînées.

Pour en revenir à la toponymie, traditionnellement les villages nommés Egliseneuve se construisaient autour d'une nouvelle église comme plus récemment les Villeneuve ou Ville nouvelle ont désigné des villes construites au milieu des champs. D'Entraigues signifie d'entre les eaux, cinq lacs, quelques cascades et de nombreuses rivières entourent la commune.

Une tradition orale rapporte que  les moines cisterciens d´Egliseneuve d´Entraigues pourraient bien être à l´origine du fameux saint-nectaire.

EdE

Le titre de ce billet aurait pu être Eglise aussi, puisque neuve ou surtout ancienne, elle reste le lieu, le bâtiment où nous sommes sûrs que nos ancêtres ont passé.

Prenez une carte postale, les maisons ont bougé, les paysages ont pu se modifier, mais à de rares exceptions près l'église est restée. Depuis aussi loin que remontent les registres paroissiaux, ceux qui nous ont précédé y venaient chaque semaine. Ils y ont baptisé leurs enfants, s'y sont échangés leurs consentements, y ont dit adieu aux leurs. Le bâtiment a pu perdre une rosace, voir un de ses rétables recouvert de plâtre, gagné un tableau, retrouvé un vitrail, mais ses pierres immobiles ont senti les respirations de générations de villageois, elles sont le témoin de millions de passages de relais.

 

 

Source office du tourisme d'Egliseneuve

Site de la commune : https://egliseneuvedentraigues.fr/

Dernière mise à jour : 5 novembre 2018

 

4 avril 2013

Droit à la mémoire

La généalogie bruisse en ce moment de ce droit à l'oubli que l'Europe s'invente.

Etrangement ou évidemment c'est pour le droit à la mémoire que je fais de la généalogie.

Je me suis souvent demandé si cela faisait quelquechose à ceux que je retouvais dans un registre de sortir leur nom de l'oubli ? Probablement rien à part une belle jambe... dans l'écriture de leur prénom ou de leur nom. Moi, sans avoir réfléchi au pourquoi, j'y vois un hommage, une marque de respect.

Ils ont laissé une trace, (immortelle ? La question est trop vaste) un souvenir que j'aime retrouver dans les vieux papiers (surtout) et dans leurs sauvegardes numériques (plus accessibles, moins chers et disponibles la nuit). Je sais que certains d'entre eux étaient peu recommandables, mais je ne sais pas lesquels et c'est une forme de tendresse que j'éprouve en me penchant sur les documents qui me les découvrent.

Est-ce un petit retour à la vie, une envie de laisser moi même une trace, le sentiment que je fais partie de la même chaîne qui se succède depuis eux jusqu'à moi et mes enfants ?

C'est surtout une curiosité, un désir de savoir ce qui était avant : les gens, les métiers, les lieux, les coutumes, les langues ou patois.

Je pense qu'ils ont un droit à la mémoire parce qu'ils sont la mienne. De leurs histoires découlent la nôtre. Ce que nous savons d'eux expliquent qui nous sommes aujourd'hui.

 Gabriel Dante Rosetti, Mnemosyne

Alors aujourd'hui je remercie  Mnémosyne la mère des muses et déesse de la mémoire de nous laisser un droit à l'oubli de notre vivant et au souvenir quand nous ne sommes plus que cela.

3 avril 2013

Consanguinité et dispenses

Il y a parfois des recherches que je laisse longtemps sur  une étagère en pensant qu'elles seront simples puisque je sais ce qu'il faut faire. Enfin presque... Je connais le document qu'il faut pour remonter mais en fait je ne suis pas si sûr de l'endroit où je pourrais sinon devrais le trouver. Dans ces cas là je procrastine, (je commence demain) et cela retarde le plaisir ou la frustration avant la découverte.

Telle est la situation des dispenses de consanguinité.

Sous l'ancien régime certains couples étaient empêchés de se marier parce qu'ils avaient un ascendant commun jusqu'à la quatrième génération, au niveau d'un arrière-arrière grand-parent. Empêchés jusqu'à ce qu'ils obtiennent une dispense. Pour un des couples de mon ascendance une bulle du pape a même prononcé la dispense, par quel chemin la demande est-elle passée ?

Bref, ces dispenses pourraient me débloquer quelques épines généalogiques d'ancêtre dont je ne connais pas les origines où pour qui elles sont douteuses. Je vais peut-être au bout du compte me décider à aller sur place, demander de l'aide à une association dont je suis membre ou mandater un généalogiste pour enfin avoir une de ces dispenses sous les yeux.

 

Consanguinitet

 

Par ailleurs, quand j'ai commencé à remonter dans le temps à la recherche de mes ancêtres je suis assez rapidement tombé sur un couple revenant une deuxième fois dans ma généalogie. Endogamie du petit village oblige.

Cela m'avait surpris à l'époque, un peu dérangé peut-être aussi. Alors que maintenant ; bien des générations plus haut il est vrai ; je rêve du moment où deux de mes quatre premières branches (celles de mes grand-parents) se croisent.

C'est possible même si je ne sais pas si je pourrais le démontrer. Puisque le même petit village cantalou apparaît dans mes notes pour mes deux grand-pères. Pour l'un c'est le point de départ d'un immigré breton, pour l'autre c'est le bourg du hameau qui a donné le nom à l'un de ses ancêtres.

 

2 avril 2013

Bouteilles à la mer

Dans ses recherches le généalogiste cherche ,réfléchit, creuse, tatonne,  anticipe, établit des plans, se fie au hasard, a de la chance ou...

Ou se résout à lancer une bouteille à la mer pour que sur l'océan généalogique, un autre passionné, une autre âme partageuse l'aide à retrouver une mère ou un grand-père.

Parce que je n'ai pas pris le temps de développer sur l'article précédent qu'une recherche généalogique c'est avant tout une série de rencontres. La rencontre de ceux qui nous ont précédé, mais surtout la rencontre de tous nos contemporains qui les cherchent aussi.

C'est d'abord celui ou celle qui vous transmet le virus ou vous donne l'impulsion nécessaire pour le contracter. Puis tous ceux sur les chemins d'ici et d'hier, qui vous aident, vous épaulent et vous donnent un conseil bienveillant ou une information tant recherchée.

Sur mon arbre, par association, rencontre ou internet, beaucoup de feuilles s'appellent merci.

J'essaie de donner à mon tout, de rendre tout ce qui m'a été transmis. Et ce faisant je continue de demander des coups de main et je lance aujpurd'hui depuis le frêle esquif qu'est ce blog, mes deux premières bouteilles à la mer pour retrouver deux mères.

Julienne Espié (ou Epié ou Epier) mariée à Avessac (44) en 1726, décédée à Fégréac en 1762. A priori elle est née vers 1705 mais ni à Avessac ni à Fégréac, peut être à Massérac. Elle a un frère marié à Avessac en 1735 (avec dispense de consanguinité) et décédé en 1738, né vers 1708.

Colorful bottle

Anne Marie Deschâtres dont je ne connais ni les dates ni les lieux de naissance, de mariage ou de décès.

Elle a son premier fils Pierre Bertrand en 1802 à Paris. Pierre décède à Saint-Pierre-sur-Dives dans le Calvados, ville d'origine de son père Joseph (poulailler) où cinq autres enfants naîtront. Pas de trace de décès ni d'Anne Marie ni de Joseph à Saint-Pierre-sur-Dives, ni à Paris du moins jusqu'ici. Anne Marie ne semble pas native du Calvados, elle a du rencontrer Joseph à Paris.

Pas de trace non plus sur Saint-Pierre de leurs autres enfants mais plusieurs se marient à Paris dont Marie Jeanne Anne (mon aïeule) entre 1821 et 1823 et Jules François le 29 février 1840. Joseph et Anne Marie seraient vivants à cette époque parce que s'il est écrit feu pour le beau-père de Jules, il n'y a pas cette mention pour eux.

Alors voilà, je rebouche mes bouteilles et je vous les confient.

Et oui c'est bizarre mais celles et ceux qui nous font écrire ces messages, qui nous font tordre nos doigts et nos méninges, nous ne les connaissons pas mieux mais nous nous y attachons plus.

 

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1 avril 2013

A la recherche de ... Anne Marie Becker

A la recherche de ...

C'est le premier moteur pour moi de la généalogie : un jeu de piste, un puzzle, une chasse au trésor, une recherche historique, géographique, parfois linguistique. Tous les ingrédients nécessaire pour ne pas s'ennuyer et découvrir à chaque impasse passagère une idée neuve à creuser.

Ces ancêtres que nous ne connaîtrons jamais bien, dont nous ne savons pas souvent s'ils étaient charitables, sympathiques, drôles ou franchement brutes, voire odieux sinon mélancoliques, nous nous attachons à eux par les petites histoires et par les difficultés que nous avons eu à les trouver.

Ainsi donc Anne Marie Becker.

Je l'ai rencontrée lors du mariage de sa fille Eugénie.

Eugénie se marie à Paris dans le douzième arrondissement le jeudi 28 février 1884 avec Guillaume Papon. Sur son acte de mariage il est précisé qu'elle est fille de Anna Marie Becker décédée le 17 avril 1883 à Bégard (Côtes-du-Nord).

Il est aussi indiqué qu'Eugénie est née le 30 janvier 1862 dans le sixième arrondissement et qu'elle a été reconnue par sa mère.

Sur l'acte de naissance d'Eugénie, Anne-Marie est appelée Anne Catherine. Le 10 mars de cette année 1862, Anne Marie reconnaît Eugénie et ses deux aînés. Le 12 octobre 1851, à la naissance de Nicolas, elle est appelée Annette, le 29 juillet 1857 on l'appelle Marie Anne sur l'acte de naissance de Marie. Sur ces actes de reconnaissance elle rétablit ses prénoms : Anne Marie, et donne comme date de naissance le premier juillet 1825 à Saint-Avold (Moselle). Autre renseignement, Anne Marie sait signer.

 

Becker Anne Marie Signature

 

Après un envoi de courrier à Saint-Avold et une fausse piste qui m'orienté sur une homonyme, née de Georges Beck et Barbe Koch, il s'est avéré qu'aucune Anne Marie Becker n'était née à Saint-Avold à la date indiquée.

Puis est arrivé l'acte de décès depuis Bégard, aujourd'hui dans les Côtes-d'Armor, au fait, qu'y faisait-elle ? Voilà une nouvelle énigme.

Mais reprenons le fil de notre première recherche...Sur cet acte elle est native de Mochen. Alors reprenons la recherche à Mochen en Moselle. Sauf qu'en Moselle ou dans un tout autre département français d'après le guide des codes postaux pas de trace de Mochen, excusez moi mais c'est moche.

C'est donc le moment de regarder la liste alphabétique des communes de Moselle et d'y trouver le nom de Macheren. Vérifions toujours, Macheren, Canton de Saint-Avold. Voilà qui est intéressant mais là bas non plus pas d'Anne Marie née le 1er juillet 1825. Non pas en 1825, mais le 1er juillet 1826 Anne Catherine Becker accouche d'une petite Anne Marie.  Serait ce là mon aïeule ? Pas de certitude mais une forte présomption, les pièces du puzzle ne s'emboîtent pas parfaitement mais les coïncidences se montrent trop nombreuses.

Grâce au forum du portail mosellan de généalogie et à Chrislorraine, qu'elle en soit ici remerciée,  j'ai su que les familles du canton de Saint-Avold avait été reconstituées. Après avoir écrit pour obtenir des renseignements; j'ai eu la chance de correspondre avec l'auteur de l'ouvrage qui m'intéressait. Il m'a dit qu'Anne Marie ne s'était pas mariée dans sa ville,qu il n'y avait pas de trace non plus de son décès ni de celui de sa mère.

C'est donc qu'Anne Catherine a du partir avec sa fille pour Paris... Anne Catherine ressemble bien à une aiguille dans le foin parisien et pré communard en plus, peut être que ces seules traces franciliennes se sont envolées dans les incendies qui ont détruit les registres parisiens. Mais peut être que seule Anne Marie est venue dans la capitale, sa mère s'arrêtant à Bégard, ou ailleurs ? 

A suivre...

 

 

 

 

 

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