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Des Branches
13 février 2020

Adoptée par ... sa mère naturelle

Surpris je fus et impatient je reste de savoir la suite, je ne peux donc attendre la fin ou même la suite des recherches pour partager avec vous.

Ce soir là, la tête dans le Tarn-et-Garonne, je tournais virtuellement les pages des registres de la commune de Roquecor, pour trouver des informations me permettant de remonter les filiations de Marie Vitalis et François Rouquié. Je m'égare vers des Crayssac, lorsque apparaissent les mots Plagnes et adoption... Et en regardant ceux qui les entourent, je m'aperçois qu'il s'agissait de l'acte d'adoption de mon aïeule Marguerite Plagnes... par sa mère naturelle Marie Plagnes ...

Je suis surpris car j'ai bien l'acte de naissance de Marguerite qui indique sa filiation et que j'ai aussi son acte de mariage qui la confirme... Alors pourquoi une adoption ?

Dans le cas d'une autre de mes aïeules, mère sans père nommé : Anne Marie Becker, elle avait appris tard qu'elle devait reconnaître ses enfants et en avait signalé en mairie trois d'un coup ! Mais là il ne s'agit pas d'une reconnaissance qui d'ailleurs aurait bien été faite, mais d'une adoption ; alors que la jeune fille a vingt-huit ans et est mariée depuis dix ans et on ne cite toujours pas de père, naturel ou adoptif. Alors pourquoi ? Et pourquoi alors que le tribunal de première instance reconnaît l'adoption, demander un arrêt confirmatif à la cour d'appel, pourquoi faire de si lourdes démarches... Un héritage conséquent à venir ? Un problème administratif ?

Je ne le sais pas encore et me pose bien des questions... Voici en tout cas une retranscription de l'acte couché sur le papier par le Maire de Roquecor à la requête de Marie Plagnes.

 

L’an mil huit cent soixante quinze et le douze août à neuf heures du matin par devant nous Arnaud Edmond Henri de Mirandol, maire et officier de l’état civil de la commune de Roquecor, canton de Montaigu, arrondissement de Moissac, Tarn-et-Garonne, a comparu Marie Plagnes fille de service, domiciliée à Labarde, présente commune laquelle nous a remis :

1° une expédition de l’acte passé le vingt-un janvier mil huit cent soixante quatorze devant le juge de paix du présent canton par lequel la nommée Marie Plagnes, âgée de cinquante-trois ans, fille de service domiciliée au lieu de Labarde, a déclaré adopter Marguerite Plagnes, comparante, qui a déclaré dans le même acte accepter cette adoption ;

2° une expédition de l’arrêt rendu le huit juin dernier, par la cour d’appel de Toulouse, portant confirmation du jugement rendu le trois mars mil huit cent soixante quatorze par le tribunal de première instance de l’arrondissement de Moissac, et déclarant qu’il y a lieu à ladite adoption, elle nous a requis d’en faire l’inscription. Faisant droit à sa réquisition nous avons immédiatement procédé à l’inscription du dit arrêt dont la teneur suit.

République française. Au nom du peuple français,

La cour d’appel séant à Toulouse a rendu l’arrêt dont la teneur suit ;

Vu en la chambre du Conseil, la requête présentée à la Cour par Me Galantin, avoué, pour et au nom de la demoiselle Marie Plagnes, fille de service domiciliée à Labarde, commune de Roquecor (Tarn-et-Garonne) tendant à ce que la Cour confirme le jugement du tribunal de première instance de Moissac, en date du trois mars mil huit cent soixante quatorze qui déclare qu’il y a lieu à l’adoption par ladite demoiselle Marie Plagnes de la dame Marguerite Plagnes, sa fille naturelle, majeure, épouse du sieur Jean Crayssac, tailleur de pierres, domiciliés ensemble à Roquecor ; La dite requête visée le douze mai mil huit cent soixante quinze.

Vu :

1° l’extrait de l’acte de naissance de l’adoptante constatant qu’elle est née le seize mars mil huit cent vingt deux, à Massoulès (Lot-et-Garonne),

2° L’extrait de l’acte de naissance de l’adoptée, constatant qu’elle est née à Roquecor (Tarn-et-Garonne), le douze février mil huit cent quarante sept, reconnue par la mère, que le nom de Marguerite lui a été donné ;

3° L’expédition du procès-verbal dressé le vingt six janvier mil huit cent soixante quatorze par Monsieur le Juge de paix du canton de Montaigu, (Tarn-et-Garonne) constatant que l’adoptante a rempli toutes les formalités prescrites par l’article trois cent quarante cinq du code civil. Le dit procès-verbal contenant la déclaration de Marie Plagnes, qu’elle adopte pour sa fille Marguerite Plagnes et la déclaration de cette dernière assistée de Jean Crayssac, son mari, qui l’autorise, qu’elle accepte cette adoption avec reconnaissance ;

4° L’acte de mariage de Marguerite Plagnes et de Jean Crayssac, en date du vingt-huit octobre mil huit cent soixante cinq, retenu par Monsieur le maire de la commune de Roquecor ;

5° Une expédition du jugement du tribunal de Moissac, en date dy trois mars mil huit cent soixante quatorze, qui déclare qu’il y a lieu à la dite adoption ;

Ouï, Monsieur Lacointa, avocat-général,

La cour, après en avoir délibéré en la chambre du coseil, ayant pris séance publiquement, déclare que le jugement du tribunal civil de Moissac sus-énoncé est confirmé, qu’en conséquence, il y a lieu à l’adoption de Marguerite Plagnes par Marie Plagnes, toutes les deux domiciliées à Roquecor, ordonne que le présent arrêté sera imprimé au nombre de vingt-cinq exemplaires et affiché dans les lieux accoutumés de la ville de Moissac et de Toulouse ;

Blaja, Conseiller président dévolutaire, Mercié commis greffier signés ?

Ainsi jugé et prononcé à l’audience publique de la première Chambre Civile de la Cour d’appel de Toulouse, du mardi huit juin mil huit cent soixante quinze. 

Présents et opinants ;

M.M. Blaja, conseiller le plus ancien, président dévolutaire en l’absence du titulaire et des autres magistrats de la chambre légitimement empêchés : Audibert, Deyres, Amilhau, Font, Courdin et Delquié, conseillers Monsieur Lacointa, avocat-général.

Enregistré à Toulouse le vingt-six juin mil huit cent soixante quinze, folio 24, Case 5 Reçu Cent quatre-vingt-sept francs cinquante centimes, décimes compris

Paussut, receveur, signé

En conséquence, le Président de la République française mande et ordonne à tous huissiers sur ce requis, de mettre le dit arrêt à exécution ; aux Procureurs généraux et aux procureurs de la République près les tribunaux de première instance, d’y tenir la main ; à tous commandants et officiers de la dorce publique de prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis. En foi de quoi, le dit arrêt a été signé par le Président dévolutaire et le Greffier.

Expédié et délivré à la réquisition de Me Galentin avoué de la demoiselle Marie Plagnes.

Le Greffier en Chef Fournié

Pour copie conforme Le Maire Mirandol

Roquecor Vue des rochers dominant la vallée de la Séoune (2)

Voici donc de nouvelles recherches à faire pour trouver les jugements et arrêts, comprendre pourquoi une aussi longue procédure pour créer un lien évident et apparemment reconnu et chercher d'autres détails dans une famille qui semble aimer les devinettes.

En effet Jean Crayssac le mari, gendre, se fait appeler Victor en famille, et sur certains actes ou Jean Victor, sur les recensements aussi. Marguerite sur les recensement est parfois nommée Léontine, elle qui a donné ce prénom de Léon à son ainé (Léon Jean Marie Fernand), sans qu'il n'y en ait de connu dans la famille ou du moins apparent...

Je pense que quelques heures et quelques nuits vont se pencher encore du côté de Roquecor...

 

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