Suivons-les de près

Les deux challenges présentés ce jour m'ont particulièrement attiré car leur point de départ était semblable à celui pour lequel j'ai opté. Suivre les traces d'un ancêtre (ou de deux) en particulier et de leur entourage.

Rencontre avec mes ancêtres nous emmène à la rencontre de Jean et Rosalie Beaunez, le père et la fille.

Deux traits marquants de cette saga, la richesse des documents notariés qui permettent de bien mieux cerner le quotidien de nos ancêtres, et l'habitude d'Elodie d'illustrer ses récits par des mises en scène @playmobil. Cela n'a l'air de rien, mais cela permet de rendre plus concrètes certaines présentations et de personnaliser des aïeux dont les photographies manquent. En plus les photographies sont bien mises en scène.

Pour les actes notariés ils permettent de connaître les récoltes et donc les produits cultivés, mais aussi le lieu où se situent les terres. De savoir qui devient tuteur de qui mais aussi de visiter la maison familiale et la répartion de celle-ci par pièce entre les différents enfants héritiers. Et de découvrir en épluchant les liasses l'achat d'un lopin de terre constituant un chemin devenu inutile suite à la construction d'un canal. Découverte imprévisible mais qui donne du relief.

Comme Louis dont je contais l'histoire, un des fils de Jean, beau-frère de Rosalie, semble avoir eu une importance particulière dans la famille, si l'on tient compte du nombre d'événements dont il fut témoin, Cyprien.

Traces et petits cailloux porte bien son nom. C'est une véritable enquête qui est menée sur Francois Bedouin, à travers les petits cailloux qu'il a semés dans les tribunaux bretons et des traces qu'il a laissées. Par ce qu'a priori, l'ancêtre est un peu filou, quoiqu'il ait malgré tout bonne réputation par chez lui. Et qu'on se laisie attendrir, comme sa descendance, en se disant, espérant qu'il fut néanmoins un bon père.

Nous sommes vraiment plongés dans l'époque de François, sa femme et ses filles, les garçons ne vivront guère. Les témoiganges du tribunal nous peignent les protagonistes, dans la couleur de leurs hardes en ce temps où le vêtement, fait pour durer, se porte souvent et caractérise plus encore qu'aujourd'hui celui qui le porte. Nous visitons tribunaux et geôles pour le père et une de ses filles mais aussi leurs façon de vivre. Leur facilité apparente à s'avaler des kilomètres de chemin à pied pour aller d'une ville à une autre en temps de foir ou de visite de prison. Ce temps découpé d'une autre façon que nous, qui fait qu'on se relève la nuit pour vacquer à certaines occupations, comme ses voisins, ou profiter de ce temps enfin à soi dans un univers où m'on possède peu.

Ce temps où le rapport au temps, aux distances et aux mots, les leurs sont maintenant vieux, n'est pas le même et doit être resitué, ou restitué, pour mieux appréhender leurs vies.