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Des Branches
26 avril 2014

Le vieux Fred

Petit hors sujet généalogique. Allez savoir pourquoi j'affectionne les histoires d'arbres, alors juste pour le plaisir en voici une que j'affectionne :

 

LE VIEUX FRED

Droit dans ses roches, le vieux Fred domine la plaine. Il se dresse là depuis presque un millénaire, sans que personne ne sache comment il a pu se développer ainsi dans ce milieu minéral. Son tronc noueux sort du grès après avoir traversé grottes et cavernes et ses racines se perdent encore plus loin sous terre... pierre ou mer. Certains disent même qu’elles descendent jusqu’aux enfers. D’un autre côté, celui du ciel, sa cime vole tellement haut que les vieux d’ici disent qu’un jour il a tutoyé un ange. Le vieux Fred est un arbre de légendes, sa longue existence est jalonnée de mille et mille histoires qui circulent aussi loin que poussent ses racines ou montent ses branches … Dieu seul (à moins que le diable…) sait jusqu’où. Et chacune de ses ramures porte un conte.

La masse imposante du vieux Fred paraît défier les éléments et en premier lieu le vent devant lequel il ne plie pas comme un roseau…Et pourtant, entre Eole et ce chêne d’exception un accord parfait s’est noué. Brises, rafales, tempêtes, passent à travers la multitude des branches du vénérable sans l’égratigner et, certains soirs, le souffle divin, fait vibrer le roi végétal qui se met à chanter. Nul n’a pu expliquer ce phénomène. Personne d’abord ne peut dire ce qui crée la mélodie. Aucun vent en particulier (tous peuvent faire naître la musique ou laisser muet l’auguste chêne), aucun  moment  de l’année ne semble plus propice qu’un autre. La conjonction musicienne se produit de manière aléatoire et magique. Mais ce n’est pas là le plus grand mystère… Ceux qui ne connaissent pas la région et qui entendent pour la première fois la mélopée du vieux Fred pensent vraiment qu’un humain  chante et demandent qui a cette voix merveilleuse.

“ - Au vieux Fred !  leur rétorque-t-on le plus souvent,

- Pouvez vous nous le présenter ? ,

- Il est devant vous ! ” répond-on en désignant le tronc massif.

Personne ne veut le croire, au début. Au début seulement, parce que de mémoire d’homme, on a toujours entendu chanter ce bon vieux Fred. Sa renommée a même dépassé les frontières et nombreux sont les gens qui viennent jusqu’à son pied pour l’admirer, l’écouter ou lui confier… des bébés. En effet, la tradition dit qu’un enfant de moins de six ans, placé dans le creux du chêne musicien, aura une voix magnifique si le soir le Vieux Fred  le berce de son chant mélodieux.

Tous les 29 février, les enfants remarqués viennent lui rendre une partie de ce chant qu’il redistribuera comme le soleil ses rayons, sans qu’il lui manque une seule note le soir. Hier nous étions des milliers en chorale en son honneur, ténors, divas, chanteuses de fado ou de blues, chanteurs des rues ou d’opéra, rappeurs ou chanteurs traditionnels de Bretagne, d’Ombrie ou du Lac rose. Nous avons chanté tout le jour, et le soir, de sa chaude tessiture, le vieux Fred nous a répondu… Emus jusqu’au plus profond de nos êtres, nous avons mêlé nos voix humides à la sienne. Et mon frère m’a dit qu’alors sur le tronc de notre père de musique il avait vu couler la sève d’une larme.

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8 avril 2014

Du repiquage du riz au général Augereau sur le pont d’arcole

Digression vous avez dit… Confirmation oui.

Mais qu’ils sont beaux les mille et un détours de la généalogie.

 

J’étais tranquillement installé, devant la toile à faire quelques recherches sur les rizières proches d’Albaredo d’Adige.

Pardon ? Qui, quoi, où, quand, comment, pourquoi ? Vous avez raison petit résumé :

Mon arrière-grand-mère a travaillé dans une rizière,  en Italie : dans le Véronais, près d’Albaredo d’Adige où elle est né, quand elle avait huit-neuf ans, donc avant la première guerre mondiale, les pieds dans l’eau, pour gagner quelques sous.

Me rappelant cette anecdote je suis en train d’essayer de resituer le contexte et je suis donc partie à la chasse aux informations sur le riz et sa culture dans le Veneto.

Pour ce faire, mes requêtes sur un moteur amical sont rizière et Albaredo. Et les premiers  textes en français sur lesquels j’atterris me parlent du pont d’Albaredo sur l’Adige (fleuve italien) que les armées de Bonaparte n’ont pas traversé pour éviter de se retrouver dans la plaine. C’est l’un des moments forts de la bataille d’Arcole, qui s’est donc déroulé non loin du  village natal de mon aïeule, les troupes de Bonaparte, se repliant même à Ronco (all’Adige) village natal de son mari. Arcole finalement enlevé par Augereau. 

 Adige Albaredo 

 Il fiume Adige oltre il ponte di Albaredo d'Adige (VR).

Le fleuve Adige de l'autre côté du pont d'Albaredo d'Adige (Verona)

 

Tout cela en cherchant des informations sur les lieux de repiquage du riz… Quelle perte de temps, quelle circonvolution inutile, quel méandre marécageux…

Oui…Mais non ! (désolé, péché mignon…).

Parce que si je n’ai besoin d’aucune raison pour muser le nez au vent dans des recoins inattendus dans mes recherches, ce n’est pas sans aucune que j’ai poursuivi ma lecture ce jour là.

Effectivement si des membres de ma famille sont venus d’Italie en fuyant Mussolini, une rumeur ou légende familiale dit que certains de leurs ancêtres y étaient arrivés sous Napoléon.

Plusieurs hypothèses s’avancent, si l’on considère qu’il y a une part de vrai dans cette tradition orale. Sous Napoléon, mes ancêtres ont fui le régime, déjà… Sous Napoléon ils ont migré au gré des conquêtes, militaires ou commerciales… Avec Bonaparte ils sont venus se battre dans la plaine de l’Adige…

Chimère ou part de vérité, en tous cas, cette lecture me donne encore plus envie de progresser dans mes recherches italiennes pour arriver aux sources de cette histoire familiale, jusqu’à la révolution française donc.

 

 Sources

 http://books.google.fr/books?id=rL5OAAAAcAAJ&pg=PA314&lpg=PA314&dq=albaredo+rizi%C3%

http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=525

 

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