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Des Branches

17 novembre 2020

Oncles

Revenons aux Bertrand. Nous ne savons pas si Louis a gardé des contacts avec la famille de son père. Mais en tout cas, il est resté proche de celle de sa mère.

Les deux frères de Marie Jeanne Anne dont nous connaissons plus que le baptême sont, eux aussi, venus à Paris.

Joseph Bertrand était volailler. Sa fille est devenue laitière et crémière, mais ses deux frères, Charlemagne et Jules François se sont faits potiers. Et il est probable que ce soit leur parcours qui ait influencé Louis. Ou du moins qu'ils lui aient appris ce qu'ils faisaient et aient pu lui donner son premier travail.

web_A16AMM000341

[Le potier] par Amman, Jost, 1539-1591
Bibliothèque municipale de Lyon (A16AMM000341)

Charlemagne est né à Saint-Pierre-sur-Dives, la commune du  Calvados dont sont originaires les Bertrand

Il se marie, entre 1824 et 1834 a priori, avec Aurore Bardet, ils ont au moins deux enfants. Jules Frédéric (Son oncle est il parrain ?) et Victorine Maria Aurore. 

Contrairement à son frère, dont il donne le prénom à son fils, Charlemagne ne semble pas avoir voulu transmettre le sien.

Décédé le 18 novembre 1886 il est enterré dans le cimetière de Bagneux le 20.

Jules François est né lui juillet 1813 à Saint-Pierre-Sur-Dives. Du moins je pense que c'est de lui dont il s'agit car contrairement à son frère qui est toujours nommé Charlemagne j'ai pour lui plusieurs appelations : Jules, Jules François Frédéric, François Jules Frédéric, au point de me demander s'il n'y a pas là deux frères.

François Jules Frédéric s'est marié avec Marguerite Louise Emelina Baudin qui lui donna 4 enfants au moins.

Julie Madelène Joséphine, Alexandre Pierre, Julie Alexandrine future madame Claude Marie Etienne Vauthrin et Julie Louise qui épousera et divorcera de Cambyse Wincelas Louis Lapouge.

François Jules Frédéric décède le 20 août 1894 dans le 11e arrondissement.

Charlemagne et Jules François Frédéric sont les témoins de mariage de Louis Stanislas

Jules est témoin au mariage de Georgette, au premier mariage de Xavier Pfeiffer le fils de son neveu Alfred.

Charlemagne est témoin au mariage de Julie Louise.

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16 novembre 2020

Naissance de Louis Stanislas Pfeiffer

J'ai déjà abordé ici la naissance de Louis.

Je n'ai pas encore déniché de documents directs sur la venue au monde de Louis, mais j'en ai plusieurs mentions indirectes :

  1. Son acte de mariage qui précise qu'il est né à Paris dans le VIIIe arrondissement le 8 octobre 1831 de Michel Pfeiffer et de Marie Jeanne Anne Bertrand. c'est le document le plus précis et le plus fiable, car élaboré à partir d'une copie de son acte de naissance non encore détruit par l'incendie de l'Hôtel de Ville lors de la semaine sanglante de la Commune. Chance généalogique, son acte de mariage n'y avait pas encore été transmis ;
  2. Un fichier de l'état-civil reconstitué très succinct puisqu'il indique juste ses nom, prénoms, date de naissance et comme repère l'arrondissement ancien : le 8e et l'année reprécisée 1831. Ce deuxième document ne m'apprend rien de plus, mais probablement parce qu'il a été rédigé d'après l'acte de mariage comme beaucoup. Etrangement cependant, il ne reprend pas le nom des parents ;
  3. Une fiche téléchargée sur geneaservice.com qui avec un tampon PARIS ancien reprend des informations sur la naissance de Pheiffer Louis Stanislas né à Paris le 8 octobre 1831 de Michel et Jeanne Bertrand avec en observation une adresse C. des Couronnes. Cette fiche me fait espérer un autre acte, peut-être celui de baptême, donnant des détails supplémentaires. La Graphie est celle utilisée lors du baptême de sa soeur Eugénie Désirée à Sainte Marguerite. C'est un indice mais non suffisant, puisque dans cette même paroisse Delphine Annette Louise était nommée Pfieffer et Delphine Joséphine, Fieffer. Si c'est bien le baptême, pourquoi ne pas avoir mentionné la paroisse ? L'information nouvelle de cette pièce réside dans l'adresse : 14 chemin des couronnes. 

D'après les indications du site Geneaservice, la notice est issue de la Série 2 : Paris - reconstitution n°2 - 1789-1860 avec comme précision "la série 2 (550.000 fiches) concerne Paris et la proche banlieue. Elle contient des naissances, mariages et décès avec mention d'héritiers". Cela signifierait-il que c'est issu d'un hypothétique testament de Michel, voire de Marie Jeanne Anne. La quête continue.

En tout cas la famille Pfeiffer Bertrand aurait résidé à la naissance de Louis Chemin des Couronnes, dans le 8e arrondissement ancien.

A cette heure, je n'ai pas retrouvé la trace d'un chemin des Couronnes, seule une rue, mais qui aurait été à l'époque à Belleville annexée à Paris en 1860 seulement. Ou alors des rues de trois couronnes. Là encore la quête continue.

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14 novembre 2020

Marie Léontine

J'ai déjà sur ces pages abordé la vie de Marie Léontine Pfeiffer ici et  

Marie naît le 23 mars 1862 à Paris dans le XVe arrondissement, elle est la seconde fille de Louis et Clara, elle rejoint Georgette Clémentine dans le foyer. 

Ses parents se marient et les reconnaissent et légitiment le 2 mai 1863.

En 1864 elle a un premier frère Louis Eugène qui décède l'année même.

En 1865 Alfred Louis rejoint la famille, lui aussi meurt jeune, à 3 ans et demi en 1869, Marie Léontine a sept ans.

Ensuite, pendant dix ans à part les déménagements de la famille je ne sais pas top ce qu'est la vie de Marie Léontine mais elle apprend à écrire sa signature étant suffisamment délié pour ne pas être le seul mot qu'elle sache tracer.

Je sais juste qu'elle est devenue blanchisseuse comme sa soeur lorsqu'elle épouse René Latière, ébéniste de profession. René est né  le 13 janvier 1853 à Lubersac (Corrèze), du mariage de Jean Baptiste Lathière et Pétronilled dite Joséphine Barry. René à grandi à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne) puis est allé à Montbron (Charente) apprendre un métier. Est-il venu rejoindre son père ou une de ses tantes à Paris ? 

Toujours est-il que ce 5 avril 1879 il épouse Marie Léontine. La jeune fille vivait chez ses parents et emménage alors avec son conjoint au 12 de la Rue Crozatier. Contrairement à ses parents Marie Léontine, restera avec René à la même adresse tout le temps qu'ils vivront dans la capitale.

Un premier enfant, Auguste leur naît le dimanche 6 juin 1880 tout paraît bien se passer.

Un an plus tard, une première mauvaise nouvelle, Marie Léontine accouche d'une petite fille sans vie le 8 juin 1881.

Le 10 avril 1882 un deuxième enfant, Claire, rejoint le foyer, mais alors que la petite Claire a six mois, Auguste deux ans et demi décède le dimanche 14 janvier 1883.

A priori (le nombre de naissances, notamment sans vie, n'est jamais à 100% sûr) les naissances vont s'espacer mais chaque enfant passera l'enfance.

Emma vient au monde le 24 novembre 1886, et le premier cri d'un deuxième Auguste est poussé le 11 septembre 1890.

C'est peu après que la famille déménage pour Montgeron en Seine-et-Oise (aujourd'hui en Essonne). La famille apparaît dans le recensement de cette commune en 1891; Rue de la Folie.

Leur premier enfant à y nâitre est Jeanne le 5 février 1894.

Louis naît le 1er mai 1897, Rue de la Folie. Louise le suit le 17 mars 1899, Ruelle du poirier au prêtre. L'influence de Louis est elle à voir dans ces deux prénoms ?

Louis connaîtra la naissance de son dernier petit enfant connu Léon qui vit le jour le 14 décembre 1901 toujours Ruelle du poirier au prêtre.

Deux jours après être devenue mère pour la neuvième fois Marie Léontine devient grand-mère. Claire avec un certain Georges Gély accouche d'une petite fille qui sera nommée Renée. Claire n'épouse pas ce Georges, mais se mariera avec Georges Perrier en 1907 et Henry Pourchier en 1921.

Cette naissance est la dernière qu'a pu apprendre Louis il s'éteint le 2 octobre 1902 Rue de Reuilly au numéro 10.

Après ce décès, mais je ne sais dans quel délai, Marie Clara Césarine Osselin, la veuve de Louis, rejoint le foyer de sa fille à Montgeron dans cette demeure de la Rue du poirier au prêtre. Cela est attesté par le recensement de 1906.

Le jeudi 26 avril 1906, Clara rejoint Louis. Elle avait 67 ans.

En 1907 Emma a un fils Marcel Georges que Jules Tousson reconnaîtra lors de leur mariage le 4 octobre 1913. Je ne sais s'ils ont eu d'autres enfants.

Le 23 novembre 1909 Marie Léontine Pfeiffer perd son époux René Latière.

Le 19 juiller 1911 meurt Auguste Latière, deuxième du nom, il avait 20 ans et était monteur en bronze.

Le 5 février 1912 Jeanne accouche de René Félix qui porte apparemment les prénoms de son grand-père et de son père. Jeanne épouse Félix Papon le 24 décembre 1912. Six mois plus tard vint le cadeau avec la naissance de Raymond Guillaume deuxième enfant des huit que je connais du couple.

Louise épouse le samedi 11 mai 1918 à Montgeron Léon Louis Petit, douze enfant naîtront de cet amour. (Je salue ici leurs descendants).

Louis Latière se marie le jeudi 22 août 1918 à Saint-Dizier avec Andrée Marcelle Ernette. le couple aura au moins deux enfants.

Léon est devenu plombier, je n'ai pas de trace d'un mariage mais sa fiche matricule montre qu'il était toujours vivant en 1921. Finalement il a rejoint la capitale, et y est décédé le 8 décembre 1939 à l'hôpital Saint-Antoine.

Je ne sais pas encore précisément où a vécu Marie Léontine après le décès de René. Jeanne et Félix quittent Montgeron pour Villeneuve-le-Roi en 1923. En 1926 ils sont domiciliés Rue Bénar. C'est l'adresse de Marie Léontine en 1944.

Louis Latière se remarie le lundi 3 janvier 1944 à Gagny (93) avec Mathilde Dejardins. 

Le lendemain Marie Léontine Pfeiffer rend son dernier soupir à l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges.

J'ai donc une trace de la signature de Marie Léontine et peut-être une image, mais personne n'a pu encore me le confirmer.

Est-ce ici mon ancêtre blanchisseuse ?

Es-tu Pfeiffer Marie-Léontine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dernière précision, toutes les données ici présentées respectent, sauf étourderie de ma part, les dates des délais de communication. Néanmoins si un ayant droit y voyait une information qu'il souhaiterait occulter, qu'il me le fasse savoir.

13 novembre 2020

Louis

Louis, comme aussi le second prénom de son frère, comme le troisième prénom de la soeur benjamine Delphine, Annette, Louise.

Ce prénom a t'il une histoire familiale. Si cela est le cas, ce serait du côté paternel, sur lequel je n'ai de renseignement que sur le père. Est-il considéré comme un talisman ou simplement du goût d'un des deux parents ?

En tout cas, le prénom a continué à se transmettre. Les deux garçons de Louis se sont appelé Louis Eugène et Alfred Louis (comme son oncle). L'un des jumeaux d'Alfred se nomme George Louis (pour sa tante Georgette et son oncle Louis ?)

le sixième petit enfant de Louis se prénomme de la même façon, sa cadette immédiate fut appelée Louise.

Etymologiquement Louis a une provenance germanique et provient des mots :  "hlod", gloire et "wig", combat? On entend effectivement mieux ces sons dans Ludwig. Louis mais aussi ses cousins Clovis, Ludovic Aloys seraient donc de glorieux combattants

 

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Sources : Nominis.fr

Prénoms et origines de Florence LE BRAS Marabout 2004

 

 

12 novembre 2020

Kilogramme, litre ou unité ?

Parmi les métiers que Louis a exercé,il est ainsi qualifié en 1895 au mariage de sa nièce Joséphine, se trouve celui de marchand. Sans plus de précision, la question se pose donc de savoir ce qu'il vendait et à quelle unité ?

  • Au kilogramme comme sa femme qui était marchande de quatre saisons ;
  • Au litre comme sa mère qui fut laitière ;
  • A l'unité s'il vendait son travail de potier ou de tourneur ou celui de ses collègues ?

Ce métier est-il une évolution de sa carrière, a-t'il été dans un magasin comme ses neveux, il sera de nouveau défini comme potier dans des dates ultérieures.

Pour ce métier comme pour les autres, il va me falloir farfouiller dans les registres du commerce, et autres archives professionnelles.

 

Archives de Paris 001

Les archives de Paris

 

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11 novembre 2020

Juillet monarchique

Lorsque Louis naît, un autre Louis, -Philippe, est au pouvoir depuis un an. A l'issu des Trois Glorieuses, après l'abdication de Charles X il a accepté de devenir, dans une monarchie parlementaire, roi des Français plutôt que roi de France. Les opposants à la République ont réussi à conserver après cette révolution une monarchie, dite de juillet, car amenée par ces trois jours du mois de César en 1830. 

L'enfance de Louis, Stanislas, se passera donc sous le règne de Louis-Philippe. A quel âge son enfance s'est-elle terminée, bien tôt, mais je ne sais quand il a commencé à travailler.

D'après l'excellent ouvrage "Contexte" de Thierry Sabot :

La loi Guizot crée en 1833 l'instruction primaire publique (obligation d'une classe de primaire par commune pour les garçons). En 1836 une loi incite les communes à ouvrir une classe pour les filles.

En 1841 une loi interdit le travail des enfants de moins de 8 ans (Louis en a 10). la journée de travail des enfants de 8 à 12 ans est limitée à 8 heures. La limite est portée à 12 heures pour les 12 16 ans et les adultes ne doivent pas aller au delà de 16 heures. La loi aurait été peu respectée.

George Sand publie la Mare au diable en 1846

En 1847 une loi réduit à 10 heures le travail quotidien des femmes.

C'est dans ces années que Viollet-le-Duc et Lassus œuvrent à la restauration des monuments dont Notre-Dame, dont les crédits sont votés en 1845.

 A hot-air balloon travels over part of Paris giving an aeria Wellcome V0040903

Une montgolfière survole Paris. Lithographie de Jules Arnout, 1846.

 

C'est à cette époque que la répartition pauvres riches évoluent dans la ville, les pauvres ne vivent plus forcément sous les toits mais se retrouvent dans certains quartiers (est). En découle une promiscuité et un entassement des familles dans de petits appartements ? Absence d'aides sociales, chômage, faibles salaires, manque d'hygiène, journées de travail de 10 à 14 heures aggravent la surmortalité. La grande majorité de la population vit de peu et ne laisse rien à sa mort.

1848 arrive, Louis Stanislas est fondeur.

 

 

Sources :

Contexte de Thierry Sabot Editions Thisa 2012

https://www.geo.fr/histoire/notre-dame-de-paris-viollet-le-duc-larchitecte-qui-fit-de-la-cathedrale-un-chef-doeuvre-195296

 

 

 

 

 

 

 

10 novembre 2020

Inculpés de 1848

Je ne lis pas tous mes messages généalogiques tout de suite, j'attends parfois longtemps pour ouvrir les lettres d'information de Geneanet notamment. Et la semaine dernière, j'ai regardé une annonce sur le travail de bases de données de Jean-Claude Farcy sur les inculpés de 1848.

Cette base de données rassemble les informations nominatives disponibles sur les 11 662 inculpés jugés par 8 commissions militaires à la suite de l'insurrection parisienne de Juin 1848.

Nous sommes à Paris, à l'époque où Louis Stanislas y vivait, je tape donc Pfeiffer dans le moteur de recherche.

Et là... Emotionnelle surprise,  apparaissent son nom et celui de sa mère...

La base de données est issue de l'étude des dossiers des personnes inculpées d'être des insurgés des journées de juin 1848, aujourdhui conservés par le Service Historique de la Défense (SHD).

Plutôt que de vous paraphraser une mise en contexte, voici celle du SHD dans l'inventaire de la SOUS-SÉRIE 6 J COMMISSIONS MILITAIRES D’ENQUÊTE JUIN 1848 par Marie-Paule BOUVIER, Officier-greffier de 2e classe, sous la direction de Samuel GIBIAT, Archiviste paléographe, Conservateur au Service historique de l’armée de Terre Château de Vincennes, 2003.

"L’insurrection de 1848, bref rappel historique :


Le 23 février 1848, la crise politique se transforme en révolution (fusillade du boulevard des Capucines). Louis Philippe abdique au profit du comte de Paris ; un gouvernement provisoire est alors constitué avec des républicains modérés de février à décembre 1848 (10 mois). Ces derniers parviendront à un accord avec les radicaux : le gouvernement s’engage à proclamer la République et prend pour secrétaires les chefs de la tendance libérale (Louis BLANC). Ce gouvernement doit faire face à d’innombrables délégations qui viennent plaider la cause de l’égalité, de la liberté, de l’humanité. La peine de mort est abolie ainsi que l’esclavage et la censure. Le clergé se tient aux avant-postes de la révolution. 

Les élections du 23 avril 1848 donnent la victoire aux républicains modérés du gouvernement provisoire et infligent une sévère défaite aux candidats de la gauche républicaine ou socialiste.

Du 23 au 26 juin 1848 l’on assiste à une terrible et atroce bataille de rues due au licenciement des ouvriers (la commission exécutive a, en effet, arrêté le 21 juin que les ouvriers âgés de 17 à 25 ans seront enrôlés dans l’armée et que les autres seront envoyés travailler sur des chantiers en province). Le 24 juin les insurgés ont fortifié leurs positions. L’assemblée décrète l’état de siège et accorde les pleins pouvoirs au général CAVAIGNAC, ministre de la guerre. 

Le 26 juin 1848, 4000 insurgés sont morts, 1600 soldats ou gardes ont été tués ; 1500 insurgés ont été raflés et abattus sans jugement ; 11 000 insurgés sont arrêtés et entassés dans des prisons de fortune.

Les chefs de l’insurrection seront déférés devant les conseils de guerre. La peine prononcée à leur encontre sera celle de la déportation commuée en 15 ans de transportation en Guyane. S’ils ont fait preuve de repentir, la peine sera commuée en internement en Algérie ou en résidence surveillée de haute police en France.

Les autres insurgés seront faits prisonniers et transportés, avec femmes et enfants, s’ils le souhaitent, en Algérie. Sur 10 722 prévenus maintenus en arrestation, 6374 seront relâchés et 4348 seront transportés sans jugement en Algérie."

Donc parmi tous les événements qui se sont succédés dans la capitale au 19e siècle, mes sosas se sont retrouvés au coeur de celui-ci, et pas forcément en position avantageuse.

 

Prisonniers des journées de juin

 

Insurgés faits prisonniers lors de la répression des Journées de Juin à Paris (1848).

Pfeiffer – Marie Anne Jeanne Bertrand apparaît la première.

La base de données, nous explique le site des inculpés des insurrections de juin 1848, est "constituée à partir du dépouillement des archives sérielles conservées aux Archives nationales, au Service historique de la Défense et aux Archives départementales du Morbihan, elle renseigne, dans les limites inhérentes aux documents utilisés, sur les arrestations, les décisions des commissions militaires, les séjours sur les pontons de l'Ouest et à la maison de détention de Belle-Ile, les transportations effectives en Algérie.
Elle permet également d'interroger la composition de la population parisienne inculpée quant à l'activité professionnelle, l'âge, l'origine géographique et le domicile." 

Les informations personnelles retenues par l'étude me confirment que c'est elle puisqu'elle est née à Saint-Pierre-sur-Dives, Calvados et est âgée de 44 ans.

Son adresse est à Paris 3 rue des Amandiers dans le quartier Popincourt du 8e arrondissement et la profession indiquée n'est pas celle de crémière, mais de laitière.

Marie a vu son dossier instruit par la deuxième commission qui a pris la décision de la remettre en liberté le 9 août 1848. Elle a donc a priori été emprisonnée un mois et demi.

Ces informations sont issues du Service historique de la Défense. Son numéro de dossier personnel est le 9516 à la côte : 6 J 131   

Puis vient le nom de son fils Pfeiffer, dit Lefebvre – Louis Stanislas. Surprise encore, je n'avais jamais eu d'informations sur le surnom de Lefebvre. Il est âgé de 17 ans, cela colle, né à Paris et réside à la même adresse que sa mère. Il est fondeur de profession (d'où le Lefèbvre, le forgeron ?). Il passe devant la quatrième commission qui le libère également mais le 21 septembre, trois mois après les journées insurecctionnelles.

Pour lui deux numéros de dossiers personnels sont indiqués : 12536 et 12537 avec la côte : 6 J 182.

Devinez qui a hâte de se faire des frayeurs en lisant ces dossiers ?

La Deuxième République a commencé dans des circonstances bien particulières pour Louis et sa mère, mais ils lui ont survécu.

    

Sources :

Service historique de la Défense

http://inculpes-juin-1848.fr/index.php

 

9 novembre 2020

Hôpitaux

Clara et Louis forment le premier couple que j'ai vu fréquenter les hôpitaux.

Le 16 janvier 1864 Clara accouchait de Louis Eugène à l'hôpital Saint-Antoine. C'est le premier fils connu du couple. Malheureusement, on retrouve Louis Eugène au même hôpital où il est admis le 20 septembre de la même année. Il y succombe des suites d'une angine pseudomembraneuse le 22 septembre.

Le 27 octobre 1865, le deuxième fils du couple naît à leur domicile, je ne sais s'il fréquenta un hôpital, mais ce n'est pas au domicile de ses parents qu'il s'éteint le 20 avril 1869. Mais au 69 Rue de Charenton, et son decès est déclaré par deux employés demeurant à l'adresse de l'hôpital Saint-Antoine, 184 Rue du faubourg du même nom.

 

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Hôpital Saint-Antoine

Source :

 MAD - Bibliothèque du musée des Arts Décoratifs. Paris. France, Pub : documentation publicité-album cartes postales

7 novembre 2020

Georgette Clémentine

Georgette Clémentine PFEIFFER

La fille aînée de Louis et Clara Osselin sa femme naît le premier avril 1860 dans le XVe arrondissementde Paris (vérification ancien ou nouveau); A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 28 ans et 21 ans.

Elle est reconnue par le mariage de ses parents le 2 mai 1863, comme sa soeur cadette, Marie Léontine.

Elle se marie elle-même le 6 avril 1878 5 jours après ses dix-huit ans avec Pierre Risch dans le 12e arrondissement de Paris. Elle est blanchisseuse. Son mari, né au Luxembourg est ébéniste et réside à la même adresse qu'elle et ses parents au 204 de la Rue du Faubourg Saint-Antoine. S'agit-il d'une régularisation, comme la famille en a l'habitude, ou se sont-ils rencontrés comme voisins ?

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                     Façade du 206 rue du Faubourg-Saint-Antoine, 12ème arrondissement, Paris, photographie de Jean Barry

Je ne lui ai trouvé aucune descendance, mais malheureusement un décès précoce le 9 mars 1882 alors qu'elle na pas atteint 22 ans à la même adresse.

Sur les quatre enfants du couple elle est la troisième qui décède avant eux.

 

6 novembre 2020

Fifre

Comme je l'ai déjà abordé ici, Pfeiffer signifie le joueur de fifre.

D'après le dictionnaire de l'académie française, le mot fifre est utilisé en France depuis le xve siècle. Introduit par les troupes suisses, du moyen haut allemand pfife, « flûte ».

Et les noms de familles s'étant fixés vers le 12e siècle, nous sommes bien sur un nom d'origine allemande.

source : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9F0715

 

Le plus célèbre des fifres, celui peint par Manet en 1866. Refusé au salon de Paris, le tableau sera exposé lors de l'exposition universelle de 1867.

Louis en a t-il entendu parler ?

fifre manet

Edouard ManetLe fifre en 1866huile sur toileH. 160,5 ; L. 97,0 cm. @ avec cadre H. 198,5 ; L. 135,5 cmmusée d'Orsay, Paris, 
Pour aller plus loin une petite histoire du fifre.
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