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Des Branches
14 octobre 2013

La maman du vétéran lui disait non

Un acte notarié peut apporter de nombreux renseignements, répondre à certaines questions et en soulever d'autres.

Dans ma recherche sur les Pfeiffer, je cherchais aux archives de Paris des actes notariés pouvant m'apporter plus d'éléments sur Michel Pfeiffer et particulièrement s'il avait laissé un testament ou si sa succession avait été passée devant notaire.

Je n'ai rien trouvé encore, par contre j'ai déniché une réquisition d'acte respectueux, ci-dessous retranscrite, faite par Alfred Louis Pfeiffer, le frère de Louis Stanislas, à sa mère veuve de Michel.

On peut être vétéran des campagnes de Crimée et d'Italie du second Empire, avoir trente ans passés et devoir demander son conseil et son consentement à sa mère pour se marier.

Alfred Louis vient juste d'avoir trente ans, peut être a-t'il attendu un peu parce qu'avant cet âge, il aurait du faire trois fois la réquisition d'acte respectueux pour passer outre ... Quoique sa mère a donné son consentement selon l'acte de mariage. Puisqu'il a bien convolé avec sa dulcinée le 28 février 1865. 

L'acte de consentement était un brevet c'est à dire qu'il n'a été rédigé que sur une feuille libre remise à Alfred Louis et non recopié, dans les minutes comme la réquisition. Pourquoi Marie Jeanne Anne Bertrand ne voulait elle pas que son fils convolât avec la demoisellle Schmutz ?  Pourquoi a-t-elle changé d'avis parce qu'elle ne pouvait plus l'empêcher ? A moins qu'ils ne se parlassent plus.

Dans le document ci-dessous Alfred Louis est dit médaillé d'Italie et de Crimée c'est à dire qu'il a participé à scs deux campagnes sous Napoléon III. Il me faudra donc un jour trouver du temps pour aller fouiller au service historique de la défense et voir si un dossier a été conservé. 

1865

12 Janvier

Réquisition et acte respectueux

Par M Pfeiffer

 

Me AUGUSTE JOZON Notaire, Boulevard St-Martin , 67

Par devant nous Me Auguste Jozon,

et son collègue notaires à Paris soussignés.

A comparu,

Mr Alfred Louis François Pfeiffer, monteur

en bronzes, médaillé de Crimée et d’Italie, demeurant

à Paris rue du Faubourg St Martin n°70

                        Majeur de plus de trente ans, étant né

                        à Paris sur le x huitième arrondissement, le

vingt-deux décembre mil-huit cent trente-

quatre, ainsi qu’il le déclare,

            Fils de M. Michel Pfeiffer, en

son vivant poëlier et de Mme Marie Jeanne

Anne Bertrand, son épouse, restée sa

veuve, demeurant à Paris (Charonne) rue

de Madame n°97.

Lequel a par ces présentes requis le dit

Me Jozon de se transporter au domicile susindiqué

de sa mère à l’effet de lui demander respectueusement

et formellement son conseil et son

consentement sur le mariage qu’il se propose

de contracter avec Melle Marie Caroline

Schmutz employée chez Mr Schneider,

demeurant à Paris, boulevard St Martin n°14.

                        Et de lui déclarer formellement qu’à

défaut de consentement aud. mariage, sur le

dit acte respectueux et un mois après le dit acte,

il sera passé outre à la célébration dudit

mariage, conformément aux dispositions de l’article

x à Paris           152 du Code Napoléon.

                        Dont Acte,

            fait et passé x en l’étude dudit Me Jozon

            L’an mil-huit cent soixante cinq le douze

janvier

            En présence de Mr Théodore Etienne

Schneider, propriétaire, demeurant à Paris

boulevard St Martin n°14 et de Mr André

Bernard Porrez, marchand de vins, demeurant

à Paris rue de Bondy, n°36,

            Témoins qui ont déclaré être majeurs et

citoyens français et ont attesté aux notaires soussignés

l’individualité et la capacité civile du comparant

            Et a le comparant signé

Avec les témoins et les

notaires après lecture faite

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Commentaires
C
Peut-être, mais Michel a fini par lui reconnaître au moins 5 enfants et justement pour la façon de professer sa foi, je me demande si sa famille est protestante, catholique ou s'il est devenu athée
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S
peut-être que le dit Michel n'avait pas l'intention d'épouser Melle. Bertrand ou que l'un des deux n'était pas de la même religion, avec les ennuis que cela donnait a cette époque, donc madame mère ne voulait peut-être pas que la même chose arrivât a son fils...qui est protestant ? qui est catholique ? !!!! aie aie aie , la religion est vraiment la cause de bien des problèmes !<br /> <br /> selma cayol
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C
Et le plus drôle, comme quoi c'est bien d'écrire régulièrement cela fixe certaines choses, le plus drôle c'est que Louis Stanislas a eu au moins deux filles avant de se marier, qu'il a reconnues par son mariage. Et leurs parents ont aussi baptisé au moins deux filles avant de se marier, civilement seulement.
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E
C'est vrai que cela semble bien désuet en 2013 !
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