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Des Branches
6 novembre 2020

Fifre

Comme je l'ai déjà abordé ici, Pfeiffer signifie le joueur de fifre.

D'après le dictionnaire de l'académie française, le mot fifre est utilisé en France depuis le xve siècle. Introduit par les troupes suisses, du moyen haut allemand pfife, « flûte ».

Et les noms de familles s'étant fixés vers le 12e siècle, nous sommes bien sur un nom d'origine allemande.

source : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9F0715

 

Le plus célèbre des fifres, celui peint par Manet en 1866. Refusé au salon de Paris, le tableau sera exposé lors de l'exposition universelle de 1867.

Louis en a t-il entendu parler ?

fifre manet

Edouard ManetLe fifre en 1866huile sur toileH. 160,5 ; L. 97,0 cm. @ avec cadre H. 198,5 ; L. 135,5 cmmusée d'Orsay, Paris, 
Pour aller plus loin une petite histoire du fifre.
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5 novembre 2020

Empire, le second

Louis Stanislas a vécu une époque où les régimes politiques avaient une moindre espérance de vie que les êtres humains.

Né sous la Monarchie de Juillet, il connaît, à 20 ans, un troisième régime avec l'avénement du Second Empire qui remplace une décevante Deuxième République.

Le 2 décembre 1851 Louis-Napoléon Bonaparte, le "Prince-Président" qui ne peut être réélu selon la constitution, et a échoué à la faire réformer, organise un coup d'état.

Là encore le faubourg Saint-Antoine est le théâtre de barricades, sur l'une d'elle le député Baudin, l'une des figures de proue des républicains, est tué. Les fusillades dans la capitale font 300 morts. D'aucun disent que les partisans républicains n'ont guère défendue un régime qui ne l'était pas tant.

Le 22 décembre le résultat favorable d'un plebiscite permettra à son auteur de le légitimer. Ayant obtenu les pleins pouvoirs pour établir une constitution, il fait établir celle promulguée le 14 janvier 1852 qui prévoit un Président élu pour 10 ans au suffrage universel. Le 7 novembre le Sénat proclame Louis Napoléon Empereur, et le 2 décembre 1852 l'Empire est rétabli.

Autoritaire jusqu'en 1860, l'Empire devient libéral jusqu'à sa chute en 1870. Les quatre enfants que je connais de Louis et de Clara, son épouse, seront nés sous l'Empire, deux avant, deux après leur mariage.

Concernant la capitale, sur cette période : en 1851 on estime à un million le nombre de parisiens.

En 1855 une première exposition universelle a lieu à Paris de mai à novembre.

1856 voit le début du chauffage au gaz et de l'éclairage au gaz des grands boulevards.

La consommation de café se répand à l'armée et dans les classes populaires à partir de 1860.

 

En 1867 Paris recevra une deuxième exposition universelle après la première de 1855. Voici le paysage de Paris d'alors autour du champs de Mars. Qu'en a t'il pensé ?

Paris_Vue_générale_de_l'Exposition_[

 « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » 

 

Sources :

Larousse.fr Encyclopédie

Contexte de Thierry Sabot Editions Thisa 2012

4 novembre 2020

Désirée et Delphine

Avant la venue au monde de Louis, trois sœurs l'ont précédé.

Eugénie Désirée, Delphine Joséphine et Delphine Annette Louise... Ce sont les prénoms de ces trois sœurs aînées de Louis. Nées respectivement, les 14 août 1821, 13 juin 1823 et 4 décembre 1825 ; elles ont été baptisées à l'église Sainte-Marguerite...

Il faudra attendre presque six ans pour que Louis Stanislas fasse son apparition puis trois pour qu'Alfred Louis le rejoigne, peut-être, notamment entre la dernière fille et le premier garçon, d'autres enfants se sont intercalés... 

Les mentions de ces baptêmes sont les seules traces que je connaisse à ce jour des filles de Michel et Marie. Elles proviennent des registres de Sainte-Marguerite, mais en copie simple, indiquant que les parrains et marraines sont mentionnés dans les actes que je n’ai pas encore vus.

Leurs prénoms sont-ils une indication familiale, un indice pour retrouver d’autres membres ?

Eugénie, est-il le prénom d’une aïeule ? Le premier fils de Louis porte Eugène comme second prénom, pour cette aïeule ou pour sa tante ? Cela semblerait indiquer qu’elle a vécu.

Delphine Joséphine, elle, a les mêmes prénoms que sa tante maternelle, cela pourrait signifier qu’elle est sa marraine, et donc vivante à cette période, mais ces prénoms ont aussi pu lui être donnés en hommage ?

Par-contre le fait que la troisième fille porte ce même prénom de Delphine ferait plutôt pencher pour un décès précoce de la cadette. Les autres prénoms de la benjamine sont Annette (pour sa mère ou sa grand-mère maternelle Marie Anne) et Louise. Ce prénom sera donné aux deux fils vient-il de la famille paternelle, d’un autre proche ?

 

 

Eglise Sainte Marguerite @ Paris (32415691046)

 

L'intérieur de l'Eglise Sainte-Marguerite

3 novembre 2020

Conscription et Crimée

Louis a t'il été militaire, je n'en trouve pas de trace, son frère par contre fut soldat du second Empire.

Pour éclaircir ces points il faudra que je me penche sur les listes de tirage au sort qui foivent gentiment attendre que je vienne les consulter aux archives de Paris.

C’est l’acte du notaire par lequel il demande à sa mère de consentir à son mariage qui précise qu'Alfred est médaillé de la campagne d’Italie et de celle de Crimée et que donc il a fait les deux campagnes.

PFEIFFER Alfred Louis François le cadet et le benjamin ? Il est le dernier enfant de la fratrie dont j'ai la trace, sans être sûr qu'il n'y ait eu que cinq enfants.

Il est donc né le lundi 22 décembre 1834 à Paris-VIIIème (information issue de son acte de mariage) de PFEIFFER Michel (°1789 +1855), Journalier poëlier, et de BERTRAND Marie Jeanne Anne (°1804 +1866), Crémière. A sa naissance, ses père et mère étaient âgés d'environ 45 ans et 30 ans.

 

A t-il tiré le mauvais numéro à ses vingt ans, s'est-il engagé volontairement avant ou après, toujours est-il qu'Alfred a participé a au moins deux campagnes du second Empire.

La campagne de Crimée est un épisode de la guerre que la France et l'Angleterre déclarent à la Russie (1854-1856) pour éviter sa montée expansionnisme dans un Empire ottoman qui s'affaiblit. La campagne n'est pas la plus fameuse des opérations militaires, typhus, scorbut et choléra feront payer un lourd tribut aux troupes françaises. Mais le traité de Paix de Paris en 1856 marquant la défaite russe, renforce la diplomatie Française. 

En 1859, allié au Royaume de Piémont Sardaigne, la France le soutiendra dans sa guerre pour se libérer de la domination autrichienne dans une Italie morcelée. Cette victoire permettra la réunion de la Lombardie au Piémont et amorcera la réunification italienne. A la France elle rapportera Nice et la Savoie qui seront rattachées au pays après plébiscite.

Les médailles de Crimée (données par la Reine Elizabeth, y compris aux militaires français, il n'y a pas de médaille française de Crimée) et d'Italie sont remises à tous les soldats y ayant participé.

Alfred revient vivant de ces opérations militaires, et d'autres peut-être. Il se réinstalle à Paris où il devient monteur en bronze et finit par rencontrer une jeune fille.

Et après avoir demandé apar acte respectueux son consentement à sa mère, il se marie le mardi 28 février 1865 à Paris-Xème (75) à l'âge de 30 ans, avec SCHMUTZ Marie Caroline

3 enfants sont nés de cette union :
o PFEIFFER Georges Louis, né le samedi 21 avril 1866 à Paris-XIXème (75), Rue de Romainville,N°66.
o PFEIFFER Xavier Eugène, son frère jumeau, né le même jour à la même adresses, les deux frères vivront et se marieront.
o PFEIFFER Joséphine Caroline Camille, née le samedi 16 juillet 1870 à Paris-XIXème (75), Rue Haxo, 136, qui elle aussi convolera.

A priori resté proche de son frère, son deuxième neveu portera les prénoms Alfred Louis, et si Louis n’est pas nommé sur son acte de mariage, c’est lui qui assumera la douloureuse tâche de déclarer le décès de son frère à l’Etat-civil. Décès qui eut lieu le dimanche 9 janvier 1881 à Paris-XIème (75), Rue Sainte Marguerite, 46 à l'âge de 46 ans.

 

médaille italie                         Un exemple de médaille de la campagne d'Italie.

 

Sources : Histoire de France de Larousse

               Wikipédia

 

 

2 novembre 2020

Bertrand Marie Jeanne Anne

Marie Jeanne Anne Bertrand est née dans le Calvados, à Saint-Pierre-sur-Dives, d'un père normand : Joseph, et d'une mère originaire de Saint-Germain-en-Laye : Marianne Deschatres.

Les grands-parents de Louis se sont probablement rencontrés à Paris où il se sont mariés et où leur naquit au moins un fils, Pierre, décédé dans le village normand vers deux ans. Les autres membres identifiés de la fratrie sont nés à Saint-Pierre. Joseph était volailler, il semble qu'il ait voyagé entre la capitale et le Calvados pour ses affaires. Peut-être même y est-il né, puisque je ne trouve pas encore trace de son baptême en Calvados.

Après le décès de Pierre l’ensemble de la fratrie est venue au monde à Saint-Pierre-Sur-Dives.

9c La Halle aux grains, côté Sud St-Pierre-sur-Dives (Calvados)

                         La Halle aux grains à Saint-Pierre-sur-Dives, probablement fréquentée par les volaillers que furent les Bertrand

Née le 21 mai 1804, Marie Jeanne Anne est devenue l’aînée. Delphine Joséphine (9 avril 1806), Charlemagne (28 mars 1809), Charles Arsène (27 janvier 1811) et Jules François (4 juillet 1813) lui ont succédé.

Entre la naissance de son frère benjamin et celle de sa fille aînée Eugénie Désirée
04/08/1821 à Paris, Marie Jeanne Anne et probablement sa famille entière (Marianne Deschatres est décédée à Paris) ont déménagé dans la capitale.

Elle épouse Michel entre les deux naissances de leurs premières filles, mais a priori alors que les filles sont baptisées, le mariage ne serait que civil.

Les trois copies des actes de baptême de ses filles étant lapidaires, n’ayant pas ceux de ses fils, les actes d’état-civil ayant brûlé, je n’ai pas beaucoup d’information sur Marie Jeanne Anne. Fille de volailler ; elle exerça la profession de crémière, Normandie oblige ?

Veuve en 1855, ses fils sont grands et a priori elle ne se remarie pas.

Elle mariera ses deux fils bien que pour le deuxième il ait a priori fallu la prier… Ce que nous verrons demain.

C’est sur l’acte du mariage de Louis, auquel elle assiste, qu’est mentionné son métier. Elle demeure avec lui et sa concubine devenue son épouse, rue Letellier prolongée, N°4.

Elle consent par acte notarié au mariage d’Alfred (qui a lieu le dernier jour de février 1865) elle demeure à cette période Rue Madame, au N°97, je ne sais avec qui elle partage, ou pas, ce logement. L’acte indique qu’elle est sans profession, comment subvient-elle alors à ses besoins ?

Morte en 1866, le 27 décembre, c’est Louis qui déclare son décès à l’état-civil. Elle habite alors une adresse différente de celle de Louis, au 45 de la rue des Hautes Pignoles.

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1 novembre 2020

Alsace

Fut il appelé l'alsacien ?

Louis Stanislas est né à Paris. Mais son père, Michel, vit le jour à Gundershoffen, dans le Bas-Rhin, alors français. Et son nom est typiquement alsacien.

Michel est mort en 1855 et ne verra pas, à l'inverse de ses fils Louis et Alfred, l'Alsace devenir allemande en 1870. En ont-ils souffert, en tant que français, en tant qu'alsaciens de père ? D'autant qu'ils n'ont pas vu l'Alsace -Moselle revenir en France. Louis a-t-il gardé des contacts, des liens avec sa famille paternelle ? Les indices sont trop faibles pour le moment (la mention de la naissance de Michel Pfeiffer vers 1789 à Gundershoffen est à la seule information que je possède avec, peut-être, une piste à creuser sur les prénoms). Surtout ma connaissance des registres alsaciens est trop imprécise pour défricher, pour le moment, dans cette zone. A moins que l'occasion ne fasse le larron.

Le blason de Gundershoffen, lien de Louis Stanislas Pfeiffer avec l'Alsace, porte d'argent à l'aigle bicéphale de gueules. 

 

Blason Gundershoffen 67

14 octobre 2013

La maman du vétéran lui disait non

Un acte notarié peut apporter de nombreux renseignements, répondre à certaines questions et en soulever d'autres.

Dans ma recherche sur les Pfeiffer, je cherchais aux archives de Paris des actes notariés pouvant m'apporter plus d'éléments sur Michel Pfeiffer et particulièrement s'il avait laissé un testament ou si sa succession avait été passée devant notaire.

Je n'ai rien trouvé encore, par contre j'ai déniché une réquisition d'acte respectueux, ci-dessous retranscrite, faite par Alfred Louis Pfeiffer, le frère de Louis Stanislas, à sa mère veuve de Michel.

On peut être vétéran des campagnes de Crimée et d'Italie du second Empire, avoir trente ans passés et devoir demander son conseil et son consentement à sa mère pour se marier.

Alfred Louis vient juste d'avoir trente ans, peut être a-t'il attendu un peu parce qu'avant cet âge, il aurait du faire trois fois la réquisition d'acte respectueux pour passer outre ... Quoique sa mère a donné son consentement selon l'acte de mariage. Puisqu'il a bien convolé avec sa dulcinée le 28 février 1865. 

L'acte de consentement était un brevet c'est à dire qu'il n'a été rédigé que sur une feuille libre remise à Alfred Louis et non recopié, dans les minutes comme la réquisition. Pourquoi Marie Jeanne Anne Bertrand ne voulait elle pas que son fils convolât avec la demoisellle Schmutz ?  Pourquoi a-t-elle changé d'avis parce qu'elle ne pouvait plus l'empêcher ? A moins qu'ils ne se parlassent plus.

Dans le document ci-dessous Alfred Louis est dit médaillé d'Italie et de Crimée c'est à dire qu'il a participé à scs deux campagnes sous Napoléon III. Il me faudra donc un jour trouver du temps pour aller fouiller au service historique de la défense et voir si un dossier a été conservé. 

1865

12 Janvier

Réquisition et acte respectueux

Par M Pfeiffer

 

Me AUGUSTE JOZON Notaire, Boulevard St-Martin , 67

Par devant nous Me Auguste Jozon,

et son collègue notaires à Paris soussignés.

A comparu,

Mr Alfred Louis François Pfeiffer, monteur

en bronzes, médaillé de Crimée et d’Italie, demeurant

à Paris rue du Faubourg St Martin n°70

                        Majeur de plus de trente ans, étant né

                        à Paris sur le x huitième arrondissement, le

vingt-deux décembre mil-huit cent trente-

quatre, ainsi qu’il le déclare,

            Fils de M. Michel Pfeiffer, en

son vivant poëlier et de Mme Marie Jeanne

Anne Bertrand, son épouse, restée sa

veuve, demeurant à Paris (Charonne) rue

de Madame n°97.

Lequel a par ces présentes requis le dit

Me Jozon de se transporter au domicile susindiqué

de sa mère à l’effet de lui demander respectueusement

et formellement son conseil et son

consentement sur le mariage qu’il se propose

de contracter avec Melle Marie Caroline

Schmutz employée chez Mr Schneider,

demeurant à Paris, boulevard St Martin n°14.

                        Et de lui déclarer formellement qu’à

défaut de consentement aud. mariage, sur le

dit acte respectueux et un mois après le dit acte,

il sera passé outre à la célébration dudit

mariage, conformément aux dispositions de l’article

x à Paris           152 du Code Napoléon.

                        Dont Acte,

            fait et passé x en l’étude dudit Me Jozon

            L’an mil-huit cent soixante cinq le douze

janvier

            En présence de Mr Théodore Etienne

Schneider, propriétaire, demeurant à Paris

boulevard St Martin n°14 et de Mr André

Bernard Porrez, marchand de vins, demeurant

à Paris rue de Bondy, n°36,

            Témoins qui ont déclaré être majeurs et

citoyens français et ont attesté aux notaires soussignés

l’individualité et la capacité civile du comparant

            Et a le comparant signé

Avec les témoins et les

notaires après lecture faite

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